Le débat est cette fois ci bien lancé. En avril dernier, le président de la Fédération Internationale de Football (FIFA), Giovanni Infantino, avait déclaré que l’arbitrage vidéo serait utilisé lors de la Coupe du Monde 2018. Le rendez-vous avait donc été pris en 2018 pour juger des résultats lors de cette compétition.

Mais l’Assistance vidéo à l’Arbitrage (VAR) a déjà été utilisée à plusieurs reprises depuis cette déclaration et suscite encore des interrogations. Retour sur ce débat qui n’en finit pas.

 

Quand l’arbitrage vidéo peut-il être utilisé au football ?

On ne peut utiliser ce type d’arbitrage que dans quatre situations bien définies :

–          Après un but marqué

–          Sur une situation de penalty

–          Pour un carton rouge direct

–          Pour corriger une erreur d’identité d’un joueur sanctionné.

Dans tous les cas, c’est l’arbitre principal du jeu qui décide ou non d’y recourir pour confirmer ou non sa décision d’arbitrage.

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Quand on est pour : le choix de la justice

C’est la position adoptée par bon nombre de commentateurs de football et par la Fédération internationale de Football : seul, l’arbitre ne peut avoir une vision pleine et entière du jeu, ce qui peut le conduire à méjuger certaines actions. A l’aide de la vidéo, ses décisions pourront être plus objectives et plus justes vis-à-vis de la meilleure équipe.

On aura ainsi pu voir, lors du match amical France/Espagne, une véritable démonstration de justice vis-à-vis de l’équipe espagnole. En effet, les deux décisions prises suite à un arbitrage vidéo l’ont été à l’encontre de l’équipe française (un but français finalement invalidé, un but espagnol validé après un rejet injuste).

Plus de précision et d’autorité dans les décisions d’arbitrage… Mais que peut-on reprocher au juste à l’arbitrage vidéo ?

 

Quand on est contre : l’amour du jeu

Plusieurs personnes s’élèvent en effet contre l’utilisation de la vidéo comme méthode d’arbitrage dans le football. Pour certains, l’erreur humaine participe à la « beauté du jeu » et ne doit donc pas être écartée. Ainsi, lors d’un but au départ validé puis finalement rejeté, le public passe d’une joie intense à une forte déception. A l’inverse, en passant d’un but rejeté vers un but finalement accepté, la sensation de bonheur est moins intense, même pour les joueurs, comme le résumait assez bien Jérôme Latta : « Il va falloir reprogrammer le logiciel émotionnel, apprendre à avoir des demie-joies, à les retarder, à les diluer dans l’attente de la vraie décision ».

Du côté des joueurs, si la contestation est plus fine, on reproche tout de même l’attente (interminable) nécessaire lorsque l’arbitrage vidéo est demandé, qui laisse dans l’expectative et bloque le jeu.

Alors, comment accepter ce type de décision lors de match à fort enjeu comme ceux de la Coupe du Monde ?

football, l'amour du jeu

L’arbitrage vidéo : est-ce vraiment fiable?

Pour ou contre, il semble néanmoins que l’arbitrage vidéo ne soit pas la solution la plus efficace pour garantir une décision fiable et pertinente de la part de l’arbitre. Ainsi, le match Italie/Zambie de lundi dernier semble avoir donné quelques arguments dans ce débat. En effet, malgré la vidéo, le coup franc accordé à la Zambie semble peu justifié.

Les partisans du « pour » pourront ainsi prouver que l’erreur humaine est encore possible… Quand ceux du « contre » diront que la vidéo ne tient finalement pas ses promesses et devrait donc être abandonnée…

Et vous, quel est votre avis ?

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